Le Covid-19 est apparu alors que les parkings avions des aéroports
étaient déjà saturés par l’immobilisation de centaines de Boeing 737 MAX
pour défaut technique.
La pandémie du coronavirus n’a fait qu’aggraver une situation déjà
préoccupante. La charge financière liée au stockage des aéronefs est
devenue un boulet pour les compagnies et les aéroports. Plus de 8 000
avions, soit un tiers de la flotte mondiale d’une valeur assurée de 164
milliards USD, sont cloués au sol.
Les assureurs qui couvrent aussi bien les avions au sol qu’en vol se
retrouvent face à un cumul de risque élevé. Ce cumul d’exposition sur un
même endroit est source de préoccupation pour les assureurs. Ces
derniers doivent prendre en considération l’impact d’un événement
imprévu, tel que catastrophe naturelle, explosion, incendie, attentat,
risque de guerre, ⬦
Augmentation des opérations de fret
Durant la pandémie, les opérations de fret, en particulier celles
concernant les fournitures médicales et humanitaires, ont augmenté. Les
compagnies ont été obligées de reconfigurer les avions pour répondre à
cette demande imprévue.
Les assureurs doivent veiller au respect des exigences de sécurité et
de navigation pour tout type et tout usage d’aéronefs. Les
transporteurs aériens qui ne se conforment pas à ces dispositions
peuvent se retrouver avec des contrats d’assurance invalidés.
Toute modification d’usage des appareils doit être communiquée aux
assureurs afin que ces derniers puissent réévaluer leurs engagements.
Impact prévisionnel du Covid-19 à fin 2020
Avions cloués au sol et saturation des aéroportsTrafic mondial de passagers : recul entre 35 et 65% du nombre global de passagers, vols domestiques et internationaux.Aéroport : recul de 50% du trafic de passagers avec
une perte estimée à 57% des recettes aéroportuaires de 2020, soit plus
de 97 milliards USD.Compagnies aériennes : baisse du volume de transport (RPK) de 48% en 2020 par rapport à 2019.Tourisme : diminution des recettes touristiques au
niveau mondial. Le manque à gagner pourrait être de 910 à 1 170
milliards USD en 2020 contre des recettes de1 500 milliards USD en 2019.Commerce : recul de13 à 32% du volume du commerce mondial de marchandises.Economie mondiale : contraction prévisionnelle de
4% du PIB mondial, soit un repli plus élevé que celui enregistré lors de
la crise financière de 2008.
Extrait du Atlas Magazine
